Zaz : «Je suis plus en paix avec moi-même et donc avec les autres»
La chanteuse française la plus aimée à l’étranger réalise à 38 ans son meilleur album, «Effet Miroir», un disque éclectique et surprenant qui lui ressemble. Confidences.
Zaz n’a pas peur. Pas peur de nous surprendre dans son quatrième album, « Effet Miroir », son premier disque de chansons originales depuis cinq ans, un patchwork de 15 titres qui nous font voyager loin, de Cuba en Laponie, d’une danse latino à un piano-voix parlé. A 38 ans, Zaz n’a pas non plus peur de se dévoiler, dans cet album qui porte bien son nom. « Je parle haut », « Les Critiques glissent sur mon plumage », « J’en suis là et j’en suis fière », chante-elle, histoire d’assumer ce qu’elle est, clivante en France alors qu’elle est célébrée hors de nos frontières. En tête à tête, Zaz est toujours cash, mais plus sereine : « Je suis plus en paix avec moi-même et donc avec les autres. »
« Je pense adopter un jour ». La magnifique chanson qui ouvre l’album, « Demain c’est toi », signée Gaël Faye, Ben Mazué et Guillaume Poncelet, parle d’enfant et de son envie d’en avoir. Serait-elle enceinte ? « Je n’en ai pas dans le ventre, sourit-elle, mais ça va arriver, c’est sûr. J’en veux. J’ai envie de vivre l’expérience d’être enceinte. Je pense même adopter un jour. Il y a tellement d’enfants dans le monde qui attendent de l’amour… Cela me fout les poils d’en parler. »
Elle a un point commun avec les zèbres et Lady Gaga. Zaz a une particularité, qu’on appelle synesthésie. « Quand les gens ont des émotions, pour moi, ça a une odeur, décrit-elle. D’autres associent les chiffres avec des couleurs. Les zèbres surdoués sont comme ça. Lady Gaga aussi, je crois. » Elle lutte aussi depuis l’enfance contre la dyslexie. « Parfois, j’invente des mots en croyant qu’ils existent, comme lobotoxer. Parfois, je confonds droite et gauche, je dis devant pour dire derrière. A l’école, c’était parfois compliqué, mais ça va mieux, car je me connais bien, alors j’arrive à anticiper. A l’étranger, je m’adapte mieux, car c’est (...)